Enigmaparc… au pays de la Roche aux Fées

Enigmaparc… au pays de la Roche aux Fées

Sur le territoire de la Roche aux Fées coexistent 2 lieux touristiques emblématiques (bientôt 3), qui à eux deux, totalisent plus de 70 000 visiteurs par ans !

ENIGMAPARC et le site mégalithique de la Roche aux Fées. 

Beaucoup d’entre vous nous posent ces questions : peut-on passer une journée complète à Enigmaparc? Tout est en intérieur? Et si on veut aussi profiter de l’extérieur?

Autant de questions qui nous ont motivé à écrire cet article. En effet, non seulement on peut passer une journée mais même un weekend complet sur le territoire sans craindre de s’ennuyer!

Le jeu à Enigmaparc dure 2 à 3 h en moyenne ! Mais beaucoup d’entre vous font durer le plaisir : ils veulent faire les 2 parcours dans la même journée (parcours rouge +parcours vert) ou faire le jeu de piste pour leur enfants, profiter du gonflable et des jeux géants (Jurassic Ball, mini golf sur table de la cité du soleil…) quand c’est possible puis enquêter avec un niveau de diffuclté « adulte ». Du coup on peut imaginer passer toute une journée sur le site (en s’organisant à l’avance). La restauration sera, nous l’espérons, de nouveau possible au snack donc pas de soucis d’organisation – tout est prévu. N’oubliez pas cependant de réserver vos parcours au préalable pour réussir votre séjour.

Et ce n’est pas tout! A proximité se trouve le Dolmen (table en breton) de la Roche aux Fées et celui ci est tout à fait remarquable. Il peut vous permettre de bénéficier d’une journée (ou une demi journée) cette fois en extérieur pour compléter votre weekend…

Vue sur la Roche aux fees.

Aujourd’hui, nous avons eu la chance de découvrir le monument en compagnie de Joseph Boué, médiateur de l’Association des amis de la Roche-aux-Fées, retraité de l’enseignement et surtout passionné de son territoire!

Voici un avant goût du mégalithe…

Commençons la visite par la façade, la porte…

Tout d’abord, de quoi s’agit-il? Une tombe biensur.. Et il y a fort fort longtemps, on ne voyait que ces 3 pierres puisqu’il s’agissait d’un cairn (l’ensemble étant couvert de pierres pré taillées) ou d’un tumulus (recouvert de terre). Les dimentions de ces pierres montrent que ce lieu était emblématique… il s’agissait d’ouvrir une porte géante vers un « royaume » vers lequel on souhaitait… convertir le plus grand nombre. Une belle entrée ne donne-t-elle pas l’envie d’entrer? Cette pierre, la table, inquiète beaucoup Joseph car une fissure y est apparue… Ce schiste pourpre reste une roche qui a pour particularité d’avoir un aspect feuilleté même s’il n’est pas aussi « friable » que le schiste bleu. La fissure étant transversale, elle pourrait à terme s’agrandir et la pierre se retrouver fèlée en deux… Pour l’instant elle est stable et n’impose pas de travaux mais respectons ce lieu… dont la visite est GRATUITE. Visite guidée : Gratuit moins de 12 ans / 1€ de 12 à 16 ans / 3 € + de 16 ans.

Pour l’époque ce monument est une « cathédrale« … Au fond de cette tombe étaient disposés les corps… Lorsqu’il y en avait trop, on les recouvrait de terre et commençait une seconde « rangée »… 

Les corps étaient disposés en position fétale ou allongés. Il y avait beaucoup de cairns ou tumulus en Bretagne car chaque village avait le sien. Alors pourquoi celui ci est-il aussi grand? Peut-être s’agissait il de la « commande » d’un seigneur… de l’époque.

Le plus proche monument de cette taille se situe près de Saumur. Il s’agit du Dolmen de Bagneux ci contre.

Alors que la plupart des dolmens du même type se trouvent en Anjou, la localisation isolée de la Roche-aux-Fées est une exception! Cette structure architecturale impressionnante est l’un des mille premiers monuments historiques classés en France en 1840 ! C’est le deuxième site mégalitique de France après Carnac car c’est le plus grand Dolmen d’Europe!

Si vous êtes un chasseur de « gros cailloux » notre Région vous réserve d’autres atouts dans les environs où vous pourrez parcourir le chemin des Saulniers et admirer :

• la pierre de Rumfort, au sud de la forêt du Theil-de-Bretagne (dalle de schiste de 2,80 m de hauteur – vestige d’un alignement)
• le menhir de la Pierre-aux-Fées à Janzé (menhir en schiste pourpré – 4m de haut – sa grande soeur a été détruite en 1922)
• le menhir de Richebourg à Retiers : 3,15 mètres de haut; ll est probable qu’il était plus haut encore à l’origine et que la partie supérieure ait été débitée. « On dit qu’il porte en sa partie supérieure l’empreinte d’une main et que c’était une « tribune » d’où la foule était haranguée (Paul Bézier, archélologue du département). Lieu de rendez-vous des amoureux. On dit qu’ils aimaient tendre l’oreille pour écouter à un trou de la façade nord de la roche, le coeur de la pierre qui ne pouvait leur annoncer qu’un avenir fait de bonheur
• les menhirs du Champ de la Pierre et du Champ Horel du Sel-de-Bretagne: 2 menhirs distants de 25m apparemment mutilés mais sans forme particulière… La légende dit que ces pierres ont été abandonnées par les fées lors de la construction de la Roche-aux-Fées!
• la Table-aux-Fées de Saulnières. C’est une propriété privée, mais de la route on aperçoit clairement la Table aux Fées qui semble être un affleurement de grande taille, et une série de blocs intéressants.

Toutes ces pierres sont supposées faire partie d’un alignement qui va de la Roche-aux-Fées, jusqu’au Pont-neuf en Pléchâtel et qu’on appelle le chemin des Saulniers : un itinéraire protohistorique jalonné de mégalithes qui permettait la communication entre les domaines angevin et armoricain… d’où le style de la Roche aux fées!

C’est l’ensemble des « petits mégalithes » de la région qui permet de mieux comprendre la Roche aux Fées, or force est de constater que ces « petits monuments »ont beaucoup soufferts ces dernières décennies : destructions à Sainte-Croix et aux Ogodières à Retiers, déplacements anarchiques aux Bouillons et à la Rimbergère en Janzé. Le problème est sûrement complexe, mais même si ce ne sont que des « petits monuments », c’est un patrimoine irremplaçable qui disparaît sous nos yeux …

L’époque exacte de la construction de la Roche aux Fées est inconnue, mais se situerait au Néolithique final (le Dolmen a 5000 ans!).

Aucune fouille archéologique approfondie n’y a été menée, ni céramique signalée. Il réserve donc encore beaucoup de secrets.

Si vous vous amusez à compter les pierres, vous en trouverez au moins 40 . La plupart des auteurs en recensent quarante à quarante-deux : neuf pierres horizontales (tables), dont une beaucoup plus petite que les autres, et trente-deux pierres verticales (orthostates), dont une inclinée et une plus importante pour le chevet. Une pierre se trouve à part, entourée par les racines d’un arbre.

La plus lourde des pierres pèserait 45 tonnes! C’est un dolmen à couloir de type angevin; composé d’une succession de portiques. On y voit une chambre principale précédée par une antichambre. La chambre principale est elle-même divisée en quatre parties (peut-être des caveaux de famille) .

Mais comment nos ancêtres ont-ils pu réaliser cette construction faramineuse? Cela restera un mystère… Les pierres proviennent d’un gisement au coeur de la Forêt du Theil de Bretagne à plus de 4 km du site … et l’ensemble du Dolmen pèse plus de 500 t!

Traduction : le poids de 83 éléphants!  

La table du portique d’entrée est un linteau de 5,5 mètres de longueur reposant sur deux piliers d’un mètre de hauteur. La forme de la structure est proche d’un parallélépipède qui mesure 19,5 m de long pour environ 4,70 m de large et au maximum 4,10 m de haut. L’antichambre de 3,5 mètres de long est légèrement moins haute que la chambre principale avec laquelle elle communique par une porte constituée de deux dalles transversales.

Bien qu’aucune fouille ne le prouve, la présence d’un « sol caillouteux » indique qu’à l’origine, la structure devait probablement être recouverte d’un tumulus de blocailles ou d’un cairn comme la plupart des monuments de ce type. De la même façon, du fait d’ossements trouvés dans des monuments semblables, on peut supposer que la Roche-aux-Fées avait un rôle funéraire.

Un aperçu? Vu de tout là haut ? La haut?

Légendes et croyances :

On en connait plusieurs… L’une d’entre elle raconte que des fées auraient voulu prouver leur existence aux humains!

Les Fées « architectes », dirigées par la Fée Viviane en personne (l’amoureuse de Merlin), auraient construit l’ensemble… en une nuit!

Mais comment auraient-elles fait ? En en portant chacune trois à la fois , une sous chaque bras et une troisième sur la tête. Si l’une de ces pierres venait à leur échapper , c’était fini , le diable les empêchait de la relever .L’infortunée fée a laquelle était arrivé ce malheur devait recommencer le voyage…

Et en effet on rencontre dans les champs voisins éparses ça et là des pierres gigantesques couchées par terre et qui sont étrangères aux roches de ces champs.

D’autres racontent que les fées s’installant à Essé et se partageant le travail auraient construit leur demeure. Lorsque l’édifice fut achevé, les fées bâtisseuses n’avertirent que tardivement les fées qui transportaient de gros blocs devenus inutiles. Aussi ces dernières laissèrent tomber les rochers de leurs tabliers, essaimant des menhirs comme celui de Runfort ou ceux de la lande des Trois-Marien.

On dit aussi que le nombre de pierres varirait sans cesse. Une croyance, en particulier, veut que les jeunes mariés doivent, à la nouvelle lune, compter le nombre de pierres en faisant le tour du dolmen chacun de son côté, les femmes dans le sens des aiguilles d’une montre et les hommes en sens inverse ; s’ils obtiennent le même nombre alors ils auront un avenir merveilleux!

Il existerait aussi une « pierre branlante témoignant de la fidélité conjugale. »

Une croyance recueillie au XIXème siècle présente la Roche-aux-Fées comme une grotte construite par les fées pour protéger les âmes des bonnes gens, mais ces fées se seraient enfuies avec la mort des arbres il y a plus de deux siècles. Depuis, le sifflement du vent entre les pierres figurerait les lamentations des âmes auxquelles les fées ne rendent plus visite.

Il est aussi dit que « celui qui détruira le dolmen d’Essé mourra dans l’année ».

Plus curieux… une autre croyance qui fait de la structure le tombeau d’un général romain. Un ingénieur géographe du XVIII ème siècle indique :« Les gens des environs veulent que ce ſoit un ancien temple des Fées, pour lesquelles leurs ancêtres avoient beaucoup de vénération ; opinion ridicule, mais peu étonnante, ſi l’on fait attention que ce ſont des paysans les plus groſſiers qui penſent ainſi. […] Les gens ſenſés croient que ce monument eſt le tombeau d’un Général Romain. »

En 1904, Adolphe Orain en donne une description en préambule de son conte La Fée des Houx.

Dans ce conte, un bûcheron et sa femme se lamentent de devoir encore travailler à leur âges… Un bruit étrange vient les distraire de leur conversation : la brise agite les feuilles d’un grand houx alors que le temps est parfaitement calme. Tout à coup descend la fée des Houx…

« Braves gens , leur dit-elle , j’ai entendu vos plaintes et je viens y mettre un terme.Tenez , voici une bourse qui contient des pièces d’or. Prenez-là , disposez-en comme vous l’entendrez , et quoi que vous fassiez , jamais le nombre de pièces qu’elle contient ne diminuera…Seulement j’y met une condition . Voici un pot , parfaitement couvert que nous allons enterrer ensemble à l’intérieur de la Roche-aux-Fées , et jamais vous ne devrez chercher à voir ce qu’il renferme ; vous veillerez même à ce que personne n’y touche.

Au début, ils profitèrent généreusement des deniers de la bourse … puis l’ennui s’installa. Ils avaient l’habitude de travailler… Ne rien faire n’était pas au programme. Les nuits passant, la femme ne pensait plus qu’à une chose… qu’y avait il dans le pot enterré? Elle s’habilla à la hâte et courut vers la Roche. Elle y pénétra sans hésitation et se mit à gratter la terre avec rage pour découvrir le pot. Elle l’ouvrit et ne découvrit que des cendres… et des os clacinés. L’or disparut aussitôt de la bourse…

Morale de l’Histoire : il faut se contenter de ce que l’on a ! Car quoi qu’il arrive … plus vous en aurez et plus vous en voudrez… les rêves n’ont pas de fin…

Et qu’en disent les scientifiques?  La signification excate de ce Dolmen n’a pas encore été révélée. Mais son emplacement et son orientation ont été déterminés par le cycle du soleil et des saisons.

Ainsi le jour du solstice d’hiver, le jour le plus court (dans l’hémisphère nord) le soleil frappe la pierre au fond de l’allée couverte. Donc… nos ancêtres avaient certainement une volonté cultuelle autour de ce monument.

Invitez vous à cette magie ancienne en notant cette date dans votre calendrier (le 21 décembre)! À ce moment-là, les rayons du soleil éclairent la pierre du fond durant quelques minutes. Spectacle autour du mégalithe pour célébrer ce moment.

Nouveauté sur le territoire des fées … prochainement… vous pourrez également visiter le chateau de Marcillé Robert.

Le château de Marcillé-Robert est un château-fort à l’état de ruines. Il est situé sur les Marches de Bretagne. C’était une châtellenie relevant de la baronnie de Vitré et possédant un droit de haute justice.

Il était dépourvu de donjon, mais constitué de six hautes tours très resserées, dont la plus haute mesure encore actuellement 11 m de haut. Reliées par des mûrs épais (les courtines) reposant sur une motte en terre elle même édifiée sur l’éperon rôcheux, ces tours rendaient le chateau particulièrement imposant!

Le château en pierre a été construit par le baron André de Vitré. Il est délaissé par les seigneurs au profit du château de Vitré. À la mort du baron André III, le domaine échoit par alliance à la famille des Comtes de Laval. Guy IX de Laval s’accommode avec sa belle-mère Jeanne de Brienne qui fait assigner son douaire sur la baronnie de Vitré et les dépendances du château de Marcillé, qu’elle choisit comme résidence.

Par héritage, la seigneurie de Marcillé passe de la famille de Vitré, à la famille de Laval, puis aux ducs de la Trémoille, qui la conserveront jusqu’à la Révolution française. On comptait au château trois portes: l’une d’elles s’appelait la porte Morel. L’absence de bouche d’artillerie semble prouver que le château n’avait pas été adapté aux progrès de l’armement.

POUR ALLER PLUS LOIN

Partez à la découverte du Château en suivant le chemin aménagé qui offre une agréable balade et un magnifique point de vue sur l’étang.

A noter : Le château fait l’objet d’un programme de restauration.

Pour agrémenter votre balade, diverses activités ludiques, comme le parcours « ateliers croqueurs » avec un kit de dessin qui vous sera mis à disposition.

Marcillé-Robert
Entrée libre (parking à l’étang)